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Interview d’un paradoxe

Le 10/12/2023

Juin 23

 

Moi : Bonjour !

Lui : Idem, Madame !

M : Je voudrais vous poser quelques questions. Il paraît que vous êtes constructeur de machines temporelles.

L : Yes !

M : Je voudrais savoir : en quoi consiste votre métier ?

L : A fabriquer des machines temporelles.

M : Pouvez-vous nous donner plus de précisions ?

L : Non ! C’est top-secret!

M : Alors, avez-vous déjà fait des voyages dans le temps ?

L : J’ai fait des voyages sous la pluie, sous le soleil et sous Louis XIV.

M : Et que s’est-il passé, là-bas ?

L : Sous la pluie ?

M : Non, sous Louis XIV !

L : Et bien, heu, le roi, c’est moi !

M : C’est… c’est vrai ?

L : Oui ! J’ai tué le roi Louis XIV et je l’ai remplacé. Mais ce n’est pas le plus grave ! Sous Napoléon, lors d’une bataille, j’ai tué par erreur mon arrière-arrière-grand-père. Je ne devrais donc pas exister, je suis un paradoxe temporel !

M : Mais est-ce bien vrai, tout cela ?

L : Parfaitement !

M : Combien avez-vous fait de voyages dans le temps au total ?

L : 2 !

M : Après avoir tué votre grand-père, vous avez arrêté vos voyages ?

L : Justement, c’est là que j’ai commencé.

M : Comment ça ?

L : Je n’en sais rien du tout !

M : Voudriez-vous dire que, en ce moment, un autre vous est en plein voyage temporel ?

L : C’est fortement probable ! Pour aller tuer le moi qui a tué mon arrière-arrière-grand-père.

M : Ho !

 

Là, M. P. De la société P. et co s’est mis à s’évaporer, à disparaître, nous ne l’avons jamais revu. La boucle temporelle a dû être brisée et tout est rentré dans l’ordre.

Keuf pour quignon

Le 10/12/2023

14.10.23

 

Pour : dix-sept personnes.

Préparation : 15 années.

Cuisson : 2 jours.

 

Un gré d’yan :

2 gros étrons - un litre de carotte – 40g de keuf – huître -150g de lardons (enfants) – 1kg de gîte (maison) en morceaux – 1 bouteille de pour cogne rouge – 1 bouquet dégarni – 1 grosse dame – 200L de champ « pignon » de douche – 1c. à soupe de con centré de tu mates – sel/pauvre.

 

Cette et recette :

1) Pelez et amincissez les étrons. Pelez le litre de carotte et tournez-le en rondelles. Faites froidir 20g de keuf et 1 c. à soupe d’huître dans une poule. Faites-y partir et revenir les lardons (enfants, toujours) et les étrons. Quand ils sont argentés, retirez-les.

 

2) Remplacez-les par les mort seau de viande et faites-les également argenter, puis remettez les lardons (enfants, encore) et les étrons. Mettez le pauvre et versez le pour cogne rouge.

 

3) Ajoutez le bouquet dégarni, le litre de carotte et la grosse dame pelée. Couvrez, cessez le feu et laissez mijoter pendant 2 jours.

 

4) Nettoyez les champs « pignon » et amincissez-les. Faites-les partir et revenir dans le reste de keuf. Ajoutez-les dans la poule 15 ans avant la fin de la cuisson, avec le con centré de tu mates. Langez et mélangez bien. Servez dans la poule en tirant et retirant le bouquet dégarni.

 

Ah ! Con pas gnement ! : pommes a peur percée.

 

Bois son (son quoi ?) : pour cogne rouge ou Ma dit « rend ».

 

Prochaine recette même jour, même heure dans 10 ans.

 

FIN

Dans Romans

MÉDAILLON, FLATARLUF ET FILS, TOUT ÇA C’EST DES RÊVES !

Le 10/12/2023

Eté 2023

Cette nouvelle a été proposée au concours de nouvelles 2023 de Pont St Esprit. Le sujet était : « Il faut de tout pour faire un monde ».

 

Hector se réveilla en sursaut :

« Noooooooooon ! »

Encore ce rêve !

 

Attention aux lecteurs qui voudraient aller plus loin : c’est à vos risques et périls !

 

Hector était un garçon assez petit pour son âge (qui était de douze ans). Pour compenser, il était très rusé. La preuve : il était orphelin et après la mort de ses parents, il avait fabriqué de faux papiers et s’était fait passer pour un garçon de dix-huit ans. Il n’était donc pas allé à l’orphelinat et avait acheté une maison avec l’argent de son compte en banque (il avait « vingt-deux ans » sur ce coup-là). Il vivait dans cette maison depuis bientôt trois ans.

 

Mais il y avait juste un petit problème de rien du tout : le cauchemar.

Et oui. Car depuis une semaine, Hector faisait le même rêve et chaque nuit, celui-ci était de plus en plus net. Un monstre. Un gros monstre velu et poilu. Hector était allongé dans son lit, la bête surgissait et passait au-dessus de lui pour voler… un objet précieux.

Quoi, il ne le savait pas.

Après ça, la créature disparaissait et laissait place à un monde complètement flou mais où planait une grande menace.

 

Ce matin-là, Hector se réveilla (encore) en sursaut.

Ça y était ! Il savait ce que c’était, l’objet précieux ! Ça l’avait travaillé toute la nuit !

C’était son médaillon, qu’il avait eu il ne sait trop comment, il ne sait trop où, mais ce qui était sûr, c’est que le monstre n’était pas seulement dans sa tête : le médaillon n’était plus dans le tiroir où Hector l’avait laissé.

 

C’était un médaillon extrêmement précieux. Hector ne savait pourquoi mais c’était extrêmement précieux.

 

La nuit suivante : plus de monstre, mais le monde qui était derrière Hector était de plus en plus net et de moins en moins flou (c’est la même chose mais c’est pas grave).

Une grande, une énorme menace pesait sur ce monde. Et le garçon devait la vaincre ! C’était son destin ! Il en était sûr… enfin, presque sûr.

Il entra dans son rêve. Comment ? Grâce à… Vous verrez plus tard.

 

Son rêve était un monde bizarre avec plein de trucs utiles et… non, surtout inutiles en fait !

Justement, un passant passait par là. Il portait un grille-pain sur la tête et devait avoir dans les trente ans. Hector lui demanda :

- Pourquoi portez-vous un grille-pain sur la tête ?

- C’est pour mieux de te griller mon enfant ! Nan ! J’rigole ! C’est à cause de la devise.

- Ah ? Et qu’est-ce que c’est la devise ?

- Bah, c’est « Il faut d... ». Eh ! Mais tu ne connais pas ça, ça veut dire que tu es un étranger ! 

L’individu sortit une fourchette du chalumeau qu’il portait à la taille.

« Ami ou ennemi ? demanda-t-il en menaçant Hector.

- Heu, ami ! Bien sûr !

- Bon, alors ça va, répondit le passant (qui d’ailleurs ne passait plus).

Hector reprit la parole :

- N’aurais-tu pas vu un gros monstre poilu ?

- Il est passé par là il y a moins d’une heure.

- Bien ! Il faut que je le poursuive car il m’a volé mon médaillon !!

- M’en balance !

- Dommage parce qu’il est très joli.

- Ah ?

- Il y a une étoile à cinq branches d’un côté et un nombre de l’autre.

L’interlocuteur d’Hector était de plus ne plus intéressé. Il reprit la parole :

- Et qu’est-ce que c’était comme nombre ? 2092 ? 327 ? 41 ?

- 666.

- … 

L’homme resta sans voix !

- Mais c’est le Médaillon de l’Infini, ça !

- Euh… Peut-être.

- Mais ce n’est pas possible ! Ce médaillon est au château du Flatarluf !

- Le quoi ?

- Le roi, si tu préfères. Nous allons y aller et nous verrons là-bas !

- Et le monstre ? C’est lui qui a volé le médaillon ! Il faut le poursuivre !

- T’inquiète, mon pote, il va dans la même direction que nous ! 

Là, l’individu parut se rappeler quelque chose.

« Il faut que je reprenne ma forme normale ! »

Il sortit de sa poche un petit parapluie qu’il déplia… et il rapetissa à la taille d’Hector qui de son côté avait la bouche ouverte et les yeux exorbités.

- En fait, j’ai douze ans, je crois que c’est ton âge, non ?

- Co… comment as-tu fait ça ?

- La devise du royaume !

- Quoi, la devise ?

- « Il faut d... »

- SALUT LES GARS !!! SALUT BARLOW !!! s’écria un lion qui passait.

- Tu t’appelles Barlow !? s’écria Hector.

- J’ai commandé un nouveau nom sur Omozane, il devrait bientôt arriver.

- TU AS VU, ILS ONT UN NOUVEAU SITE ! C’EST « XX XX XX.OMOZANE.OGRE ».

- Chez moi, dit Hector, on met « www » au début et « org » à la fin. Et puis, toi, le lion, tu ne serais pas Alsan, dans Le monde de Niarna1 ?

- AH, NON ! MOI, C’EST ANSLA. ALSAN EST MON FRÈRE. IL S’EST PERDU DANS UNE ARMOIRE MAGIQUE OU UN TRUC COMME ÇA, AVEC QUATRE GOSSES QUI VOULAIENT LE FAIRE SE BATTRE CONTRE UNE ESPÈCE DE SORCIÈRE BLANCHE… ENFIN, J’AI PAS TRÈS BIEN COMPRIS.

- Votre frère vous ressemble beaucoup !

- ON ME L’A DÉJÁ DIT !

- Mais ! Un lion qui parle, ça n’existe pas !

- TU NE CONNAIS PAS LA DEVISE ? C’EST : « IL FAUT DE... »

Ansla fut coupé net par Barlow qui s’écria :

- Je m’ennuie ! Tu viens ? On a un monstre à poursuivre, je te rappelle ! Allez, dépêche, euh, machin, là ! Ha ! Tu ne m’as même pas dit ton prénom !

- Moi, c’est Hector, dit Hector avec une certaine fierté dans la voix. C’est sûr que Barlow ou Ansla, c’est moins joli ! poursuivit-il tout bas.

- On peut y aller, je suis prêt.

- HO ! VOUS ALLEZ OÙ ? VOUS ALLEZ OÙ ? JE PEUX VENIR AVEC VOUS, DITES ? demanda le lion.

- Oui ! Tu peux venir, dit Barlow sur un ton de profonde lassitude.

 

Hector se mit en route. Il marcha dix mètres, s’arrêta et se retourna. Barlow et Ansla étaient restés là où ils étaient. Ils le regardaient avec des yeux ronds.

- MAIS, QU’EST-CE QUE TU FAIS ? demanda Ansla.

- Oui, qu’est-ce que tu fais ? répéta Barlow.

- Bah ! Je vais au château ! répondit Hector.

- ET TU COMPTES MARCHER ? répliqua Ansla.

- On va plutôt utiliser ça, dit Barlow en sortant de son chalumeau un boîtier vert et bleu avec un bouton « Avance rapide » et un dessin de marmotte dessus. C’est mon nouveau « avanceur-de-temps-catapulte-à-marbre ». Je l’ai reçu du Père Nëol.

- On ne dit pas plutôt « Père Noël » ? demanda Hector.

- Non, tu sais, le Père Nëol, il a formé un groupe de musique avec ses chameaux, « La Compagnie Nëol2 », tu sais !

- Non, je ne savais pas. Bon, et comment est-ce que ça marche, ta balançoire à rocher ?

- IL FAUT APPUYER SUR LE BOUTON, CE QUI FAIT AVANCER LE TEMPS. NOUS SERONS AU CHÂTEAU EN TROIS TEMPS, DEUX MOUVEMENTS ! expliqua Ansla.

- Qu’est-ce qu’on attend ? demanda Hector.

- Mais rien, dit Barlow.

- NOUS Y SOMMES DEJÁ, dit Ansla.

 

Barlow avait appuyé sur le bouton.

Il y eut un grand flash… et ils se retrouvèrent devant le château.

On entendit alors Barlow s’écrier :

« Au secours ! Je suis aveugle ! Je vois tout gris ! »

Hector, qui avait solution à tout, répondit :

« Il suffirait que tu te décolles du mur sur lequel ta figure est aplatie... »

Barlow s’écria d’émerveillement :

- Ça marche ! Tu as réponse à tout, toi ! 

- LE NARRATEUR L’A DÉJA DIT PLUS HAUT, ALORS ARRÊTE TON CIRQUE ET VIENS NOUS AIDER Á TROUVER UNE ENTRÉE ! répliqua sèchement Ansla.

- Ho ! Ça va ! marmonna Barlow.

 

Le château était un énooooorme cube carré avec une seule et unique fenêtre sur chaque face (même celle du dessous mais ce n’était qu’une légende car personne ne pouvait vérifier). Il y avait une grande porte sur la face sud.

Hector tourna le coin sud-est et s’écria :

« J’ai trouvé l’entrée ! »

 

Les trois amis s’approchèrent. Un garde était couché devant la porte.

- Pourquoi êtes-vous couché par terre ? demanda Hector.

- J’attends la relève de la garde.

- MAIS C’EST COMPLÈTEMENT IDIOT ! dit Ansla.

- Oui mais c’est la devise du royaume.

Hector, qui voulait enfin la connaître, se dit que c’était le bon moment pour placer :

«  Alors c’est quoi cette fou… -BIP !- devise !? »

Le garde répondit :

- C’est : « Il... »

- Qui a dit un gros mot ? gronda une voix venant… du château.

Le garde expliqua :

- Le Flatarluf…

- Le quoi ? fit Hector.

- Le roi ! fit Barlow.

- Ha ! fit Hector. 

Le garde continua :

« Le Flatarluf, donc, n’aime pas qu’on dise des gros mots et il a des écouteurs partout dans et autour de son château. »

La voix du Flatarluf reprit :

- Tu as bien expliqué, donc tu montes en grade. Tu deviens officier deuxième classe. Et on se passera de ton habituelle « danse de la joie ».

- Dommage… murmura le garde.

- Et puis les deux gamins et le lion, entrez. Allez en salle d’attente, c’est la première porte à droite en haut de l’escalier sud.

 

Hector, Barlow et Ansla traversèrent la cour, montèrent l’escalier sud qui avait exactement trente-deux marches et s’arrêtèrent devant la porte qu’ils ouvrirent.

Sur le mur, une pancarte disait :

                                         SALLE D’ATTENTE

                      Attention aux magazines bleus, ils mordent.

                                        

Les trois amis s’installèrent, mais pas pour longtemps car la musiquette de la SNCF (Salle d’attente Nationale pour les Citoyens de la Flatarlufie) retentit :

« Toum, Tum, Tiloum ! Vous allez entrer en gare de Salle d’audience. Vous êtes à bord du train sédentaire numéro 3124 à destination de Salle d’audience. Veuillez respecter les équerres de sécurité. SNCF, les idées d’Eugénie ! SNCF répare, SNCF remplace3 »

 

Hector très étonné se leva et alla jeter un coup d’oeil à une fenêtre donnant sur le couloir.

- HAAAAAAAA ! s’écria-t-il. Nous bougeons ! La salle roule comme un train vers le bout du couloir !

- C’est normal, dit Barlow.

- TU N’AS PAS ENTENDU L’ANNONCE ? compléta Ansla.

- Mais, dit Hector stupéfait, les salles d’attente ne sont pas des trains ! Ça n’existe pas, ça !

- C’EST Á CAUSE DE LA DEVISE, expliqua Ansla. »

Barlow continua :

- Tu sais : « Il faut de... »

 

A ce moment-là, la voix de la SNCF reprit :

« Vous venez d’entrer en gare de « Salle d ‘audience ». Ne descendez pas avant l’arrêt de la salle d’attente. Merci. »

 

Ils se levèrent, posèrent les magazines et poussèrent la porte. Ils se retrouvèrent dans une immense pièce avec un énorme tronc au milieu et un éléphant dessus… Non, pas un éléphant. Un homme avec la corpulence de l’animal en question.

- Bonjour ! dit l’homme. Je suis le Flatarluf.

- Bonjour, votre roititude ! s’exclamèrent les trois amis en même temps.

- Appelez-moi « Flatarluf ».

- Oui, Flatarluf ! dit Hector. »

 

Barlow expliqua :

« J’ai trouvé Hector ici présent sur la route. Il dit avoir possédé le Médaillon de l’Infini. »

A ce moment précis, le Flatarluf s’écria :

« Mon fils ! Je savais que je te reverrais un jour ! Viens faire un câlin à ton gros papa ! »

Hector recula d’un pas.

« Attendez, là ! Comment ça, je suis votre fils ? »

 

Le Flatarluf raconta alors la triste histoire de son fils.

- Il y a bien longtemps (enfin, à peine trois ans), j’étais chez IQUEA avec toi. Ils vendaient des portails magiques 2.0. Ce jour-là, je t’avais prêté le Médaillon de l’Infini parce que tu es l’héritier du trône et surtout parce que je ne peux pas résister à un seul de tes caprices. Tu regardais les portails, tu as trébuché et tu es passé à travers l’un d’eux. Et en arrivant dans le monde des humains, tu t’es cogné la tête et tu as tout oublié. Le portail était défectueux : il s’est refermé juste après et je n’ai jamais pu te retrouver. Le médaillon était donc perdu jusqu’à aujourd’hui.

- Il y a juste un petit problème… risqua Hector.

- Lequel ? demanda le Flatarluf.

- On m’a volé le médailllon ! continua hector.

- C’est pas grave ! dit le Flatarluf, puis il hurla : QUOI !!!!!!!!!!

- TIENS ? IL SE MET A PARLER COMME MOI ! dit Ansla.

- Et qui te l’a volé ? reprit le père d’Hector.

- C’est, répondit ce dernier, un gros monstre poilu et velu. Que, d’ailleurs, j’ai vu plusieurs fois en rêve avant.

- Ça, expliqua le Flatarluf, c’est parce que tu as le pouvoir de prédiction, comme tous ceux de la lignée des Flatarluf. Quant au monstre, ne serait-ce pas quelque chose comme ça ? »

Il sortit une photo de sa poche et la montra à Hector.

- C’est lui, confirma celui-ci.

- J’aurais dû m’en douter ! s’écria le roi. C’est un des soldats de ce comte Inant !

- Qui est le comte Inant ? demanda Barlow.

- Un duc qui m’a trahi et a formé sa propre armée de monstres pour conquérir le royaume.

- C’EST AFFREUX, dit Ansla. »

Le Flatarluf continua :

- Maintenant qu’il a le médaillon, il va pouvoir conquir4 le monde !

- Mais, fit Hector, qu’a-t-il de spécial ce Médaillon de l’Infini ?

- Il a un pouvoir de soumission.

- C’EST HORRIBLE, dit Ansla. »

Hector prit une décision :

- Je vais aller casser la… figure à ce comte Inant. Si quelqu’un veut m’accompagner, qu’il le dise maintenant ou qu’il se taise à jamais. Ansla, Barlow ! Vous êtes volontaires !

- TU ES SȖR ? demanda le lion.

- Oui ! confirma Hector.

- Mon fils est un héros ! sanglota le Flatarluf en larmes.

Il s’arrêta de pleurer et dit :

- Tu vas recevoir un entraînement de « Nain Jaune ».

- On ne dit pas plutôt « Ninja » ? dit Hector, pensif. 

Le roi le détrompa :

« Non, non ! On dit bien « Nain Jaune » ! »

 

L’entraînement se révéla être deux choses :

- Regarder le film Karaté Kid

et

- Faire un jeu de réalité virtuelle où il fallait dégommer des ennemis.

 

Après ces activités passionnantes, Hector, Barlow et Aslan firent leurs adieux au Flatarluf qui était (encore) en larmes.

- Mon brave Ansla, snif, dit-il, pourquoi parlez-vous COMME CA ?

- JE SUIS TOMBÉ DANS LA MARMITE DE MAJUSCULES QUAND J’ÉTAIS PETIT.

- Ha ! Snif !

Barlow demanda :

- Est-ce qu’on utilise mon « avanceur-de-temps-catapulte-à-marbre » ?

- Attends ! Attends ! On ne sait même pas où habite le comte Inant ! s’écria Hector. »

Le Flatarluf dit en montrant le Nord :

- Son château est tout là-bas. Tout au bout du royaume.

- C’EST PARTI ! lança Ansla.

 

Barlow appuya sur le bouton de son avanceur de temps.

Quelques secondes plus tard, Hector, Barlow et Ansla arrivèrent devant le château.

C’était un grand bâtiment en pierres noires avec de grandes tours pointues. Il était exactement comme les châteaux maléfiques dans les films de Wilt Dasney.

 

Les trois amis se rapprochèrent de l’entrée. Deux gardes la surveillaient. Deux monstres exactement comme celui qui avait volé le Médaillon de l’Infini à Hector.

A la vue des garçons, le monstre de gauche s’écria :

«  Halte ! Qui vive ? »

Hector murmura à ses amis :

« Qu’est-ce qu’on fait ? »

Ansla demanda :

- BARLOW, DANS TON CHALUMEAU, TU N’AURAIS PAS QUELQUE CHOSE QUI PUISSE SERVIR ?

- Bin...

Hector rappela au fauve :

- Tu es un lion, Ansla ! Tu peux leur sauter dessus, les tuer et les manger !

- HA NON ! LEUR SAUTER DESSUS, D’ACCORD ! LES ASSOMMER, D’ACCORD ! MAIS LES MANGER, HORS DE QUESTION ! JE SUIS VÉGÉTARIEN, MOI, MÔSSIEUR !

- D’accord, d’accord ! Assomme-les seulement si tu veux, mais fais vite car je crois qu’ils en ont marre d’attendre !

 

Les deux gardes couraient vers les trois amis à pleine vitesse, les armes en avant. Ils furent coupés dans leur élan par Ansla qui leur tomba sur le visage et les renversa. Une fois par terre, ils furent assommés par deux grosses branches qu’Hector et Barlow avaient ramassées un peu plus loin.

 

Après s’être assurés que les monstres ne bougeaient plus, Hector, Barlow et Ansla passèrent le pont-levis et entrèrent dans le château. Ils traversèrent la cour, montèrent des escaliers, en descendirent d’autres, traversèrent de grandes salles sans rien trouver. Tout était vide !

- On va voir dans les souterrains, décréta Hector.

- Tu sais, dit Barlow, il fait très noir, en bas.

- ET FROID ET HUMIDE ! compléta Ansla.

- Bande de trouillards ! s’écria Hector. Vous recevrez une fessée !

Barlow dit précipitemment :

« D’accord ! D’accord ! On te suis. Nous cédons devant le nombre. Tu es plusieurs et nous sommes seuls. »

 

Ils descendirent des escaliers à n’en plus finir et arrivèrent finalement dans une pièce où tout était noir. Même le trône où était assis le comte Inant. Et oui ! Parce qu’il était là !

- Comte Inant ! Dites-moi comment vous m’avez retrouvé dans le monde des humains !

- C’est simple, j’ai construit une machine pour pister le médaillon. Elle marche à l’énergie démoniaque dont je suis chargé. Le Flatarluf aurait pu en faire de même s’il avait été un tantinet méchant. J’ai donc envoyé un de mes gardes récupérer l’objet de ma future victoire sur le royaume du Flatarluf ! Niah ah ah !

- Rendez-nous le médaillon ! lui ordonna Hector.

- J’aimerais bien, dit le comte Inant d’un air fourbe, mais vois-tu, je l’ai perdu !

- Ho non ! se désola Barlow.

- NOUS N’AVONS PLUS QU’Á RENTRER AU CHÂTEAU DU FLATARLUF ! se résigna Ansla, d’un air plutôt soulagé.

- Attendez ! leur cria Hector. Je crois que M. Inant a perdu le Médaillon de l’Infini dans sa poche : il dépasse !

- Sale mioche ! hurla le comte.

Et il s’enfuit à toutes jambes.

Le problème, c’est que la porte de sortie était située derrière les trois amis. Le comte Inant leur fonça dessus. Il renversa Barlow, fit tomber Ansla, passa devant Hector et s’étala de tout son long car celui-ci venait de lui faire un croche-pied. Ansla arriva et flanqua au comte un coup de patte bien placé qui l’assomma. Hector lui reprit le médaillon et Barlow le ficela comme un saucisson.

 

Après avoir passé la nuit dans une des nombreuses chambres du château, les trois amis et le comte Inant, toujours ficelé, retrournèrent au château du Flatarluf.

Bien sûr, ils utilisèrent l’« avanceur de temps » de Barlow (ça va quand même plus vite).

Le comte Inant finit dans les geôles du château.

Le soir du retour triomphal des deux garçons et du lion, un grand banquet fut organisé. Le Flatarluf fit un beau discours où tout le monde s’endormit et à la fin il demanda à Hector :

- Veux-tu dire un mot, mon fils ? Après tout, tu es le futur Flatarluf !

- Je voudrais juste savoir quelque chose. Qu’est-ce que c’est cette devise, à la fin ?

Le Flatarluf dit :

«  Et bien, c’est :

Il faut de tout

pour faire un monde. »

Et Hector se réveilla. Il ne se rappelait plus de rien, à part d’un gros monstre poilu qui lui volait son médaillon, qu’il avait eu il ne sait trop comment, il ne sait trop où. Derrière le monstre, il y avait un monde où planait une grande menace.

Mais ce qui était sûr, c’est que le monstre n’était pas seulement dans sa tête : le médaillon n’était plus dans le tiroir où il l’avait laissé.

 

Pré-FIN

 

PS : Comment Hector est-il entré dans son rêve ? Et bien… je n’en sais rien !

 

FIN Finale

Notes:

1-Aslan dans Le monde de Narnia

2-La Compagnie créole

3-Slogans publicitaires  : « Gifi, des idées de génie », « Carglass répare, Carglass remplace »

4-D’après un sketch des Inconnus

Verbiage

Le 10/12/2023

14.06.23

 

Le Monsieur s’avança dans la pièce pour barboter quelque chose. Il n’en eut pas le loisir car une sonnerie se mit à carillonner dans la pièce. Un policier se dirigea vers lui.

Vite, il échafauda un plan : se faufiler sous la porte, gérer la descente et hausser le verrou de la porte d’entrée.

Cette idée s’implanta dans son cerveau. Le monsieur jura intérieurement ! Son chapeau klaxonna, il se leva, maltraita le policier, nota sa réaction et obéit au plan. D’abord il paniqua car la maison se querellait avec le jardin puis tout rentra dans l’ordre.

Plus tard, il se sécurisa et tabassa le président de la république.

Il s’unit à Mickael Jackson et se vaccina contre le moonwalk.

Puis il wagonna en train toute la journée.

Il ‘xorcisa les ‘antômes et yoyota jusqu’à la fin de ses jours… après avoir zoomé, bien sûr !

 

Enigmes

Le 10/12/2023

2021-2023

 

Je suis rouge. J’ai des plumes. J’ai des pattes d’ours. J’ai une crinière. J’ai des yeux de chat.

Qui suis-je ? Solution : Rien

 

Je suis Sophie, mais je ne suis pas Sophie.

Qui suis-je ? Solution : Son Chien

 

Pourquoi les Suisses ne mangent-ils plus de Petits-Suisses ?

Parce qu’ils ont trop peur de manger leurs enfants

 

Je suis blanc. Je suis rond. J’ai une petite queue ronde. J’ai de longues oreilles. J’ai un petit nez rose.

Qui suis-je ? Solution : Un chameau, HIC !

 

J’aime la pizza. On m’a poussée mais je ne suis pas tombée. Qui suis-je ?

Qui suis-je ? Solution : La tour de Pise

 

Quelle est la différence entre un lapin et un pigeon ?

Solution : le pigeon roucoule et le lapin sait nager.

Acte 2 - Scène quarante-douze

Le 10/12/2023

16-17.05.23

Le sujet était : à la façon de Molière, vous imaginerez un personnage essayant de persuader un autre d’accepter quelque chose dont il n’a pas besoin.

 

La scène se passe dans une serre

Cisif – M. Pâquerette – La servante

 

Cisif (s’avançant au milieu de la scène) : Bonjour, M. Pâquerette !

M. Pâquerette (s’avançant à son tour) : Bonjour, mon cher Cisif. Je suis content de v… Attention à mes jonquilles !!!

Cisif (faisant un pas de côté à cour) : Oups ! Pardon, M. Pâqu...

M. Pâquerette (se jetant sur Cisif pour le pousser en arrière) : Mes bégonias ! Mes pauvres bégonias ! Mais faites donc attention où vous posez les pieds ! Nom de nom de nom d’un chien !

Cisif (se figeant les bras en l’air comme une statue) : Excusez-moi pour le dérangement mais…

Un servante passe, une rose dans les cheveux.

La servante (traversant la scène) : Bonjour, Monsieur.

M. Pâquerette (se précipitant vers la servante) : Ho ! Un spécimen très rare de rositum rougeum autrement dit une… (Il parle de moins en moins fort jusqu ‘au chuchotement inintelligible)

Cisif (s’avançant d’un pas) : M. Pâquerette, je viens vous voir parce que...

M. Pâquerette (battant des pieds et des mains comme un fou furieux) : Reculez ! Reculez immédiatement ! Vous écrasez mes rhododendrons de Chine ! (Se tournant vers le public) Mais c’est pas possible ! Il ne fait attention à rien ! (se retournant vers Cisif) Ne bougez plus !

Cisif (se figeant un pied en l’air) : Ne vous inquiétez pas, ce ne sont que des plantes !

M. Pâquerette (se précipitant vers Cisif) : Que des plantes ! Vous osez dire que ce ne sont que des plantes ! (Essayant de lui donner une grande claque et le déséquilibrant) Voyou !

Cisif (se balançant dangereusement sur son unique pied) : Oulà ! Doucement, M. Pâqueraaaaaaah ! (tombant à la renverse et entraînant un arbuste dans sa chute)

M. Pâquerette (gardant son calme à grand-peine et aidant Cisif à se relever) : Ce n’est rien, ce n’est rien. (Relevant l’arbuste et le câlinant) Ho, il est mimi le petit chouchou ! Ha ba oui, il est mimi !

Cisif : M. Pâquerette ! C’est gênant, là !

M. Pâquerette (se tournant vers Cisif) : Qu’est-ce qui vous amène ici d’abord ! Non mais ho !

Cisif : C’est votre anniversaire, M. Pâquerette ! (se tournant vers le public) Je voulais lui offrir un pot de fleur, avec la fleur dedans, bien sûr, (avec une grimace) mais il n’en a vraiment pas besoin !!!

 

Rideau

Un pouvoir de Méga-Voyant

Le 10/12/2023

09-10.05.23

Ce matin, il m’est arrivé quelque chose de bizarre : j’ai reçu une lettre.

Pas une lettre en papier, non ! Une lettre en… ondes cérébrales.

Oui, en ondes cérébrales ! Il n’y avait rien et puis tout d’un coup, il ya eu le « message », dans mon petit cerveau !

 

J’ai onze ans, presque douze, j’aime les sucreries, la musique « pop ». Quelquefois, je joue à des jeux vidéo, enfin, je suis un garçon normal, quoi ! Et pourtant… pas si normal que ça…

Car depuis mes cinq ans, je vois la trajectoire des atomes. Dit comme ça, ce n’est pas très impressionnant, je sais, mais je vais vous expliquer : je vois la trajectoire passée, présente ou future de chaque atome de l’univers. En gros, je suis un méga-voyant !

 

Dans mon cerveau, le message disait :

 

« Sud-Ouest,

Ouistiti, faubourg,

Lié par la racine, suis,

Est, tourne,

Ils sont là les boutons,

Les lumières apparaîtront. »

 

Mais qu’est-ce c’est que c’est que ça ? Gravé dans mon esprit comme si je l’avais appris par coeur !

 

Bon, bien, alors c’est parti :

ça commence par

« Sud-Ouest »

Ca veut dire que je dois aller au sud-ouest… heu, c’est où, le sud-ouest ? Je dois avoir une boussole dans cette grande chambre qui est mienne ! Mais depuis quand est-ce que je parle comme ça, moi ? Attention, utilisation du pouvoir de méga-voyant ! Atome de magnétisme, es-tu là ? Ah oui, tiens, il est là dans l’armoire.

 

Plus tard, nous sortîmes, ma boussole et moi, par la porte(pas par la fenêtre, imbécile).

 

Au sud-ouest, il y avait la « rue de l’infini » comme on l’appelait avec les copains. Elle était tellement longue que l’on ne voyait pas la fin ! Il paraît qu’elle traverse sept pays ! Enfin bon, je suis la route pendant 500 mètres (c’est pas moi la route, crétin), et je me dis que non, ha non, surtout pas et hors de question que je me fasse sept pays à pied, moi ! Je ne suis pas infatigable, moi !

Alors je prends la deuxième phrase du message :

« Ouistiti, faubourg, »

 

Haaaaaaa… ça, je comprends ! Il faut sur la « route de l’infini », s’arrêter au faubourg Ouistiti, là où il ya mon école, et oui, car le faubourg Ouistiti est dans mon école ! Enfin, non, c’est plutôt l’école qui est… ho, et puis, ça n’a aucune importance !

 

Bon, j’entre dans le faubourg et là…

 

Suite au prochain numéro.

 

Nannnnnn ! C’est méchant ! Je vais continuer.

 

Passons à la troisième phrase du message :

 

« Lié par la racine, suis, »

 

Bon, et bien, voilà, voilà, qu’est-ce que je fais, maintenant ? J’appelle le bureau des renseignements des services secrets, ou Sherlock Holmes, ou alors je demande à ces platanes… à ces platanes…

 

« par la racine... »

 

dit le message. Je vais me servir de mon pouvoir pour suivre les racines sous la terre. Allez, go, c’est parti !

Par là, à gauche, à droite, encore à droite, trois fois à gauche, à droi…

«  Aïe !

- Kaï ! Kaï !

- Ho ! Excusez-moi, madame et désolé pour votre chien.

- Petit voyou ! Qu’est-ce qui te prend de marcher les yeux fermés !?

- Je… je suivais les atomes de racine de platane, quand…

- Qu’est-ce que vous me baraguinez ?!

- Hooooo… Rien, laissez tomber… »

 

Je reprends la piste des racines et au bout d’une douzaine de platanes… Bim ! Ca s’arrête ! Bon ! Phrase suivante !

 

« Est, tourne, »

 

Ca, c’est plutôt simple. Il faut que je tourne à l’est… c’est où, l’est ?

Et je ressors ma petite boussole.

 

A l’est se trouve une ruelle. Une ruelle bien propre et nette que je suis.

Au bout de cette ruelle, il y a la place des plots, comme je l’appelle. C’est une petite place cachée par de grands immeubles gris. Toute la place en question est entourée par une dizaine de gros plots orange. L’un, d’ailleurs, est plus rouge qu’orange, mais c’est pas grave, moi, je m’en fiche… n’empêche que ça m’intrigue.

Je suis venu une dizaine de fois ici et j’aime bien m’asseoir sur ce drôle de pouf rouge.

Alors je m’assieds.

Je regarde autour de moi mais rien, rien, rien ! Prout ! C’est bizarre ! Pourtant le message dit :

 

« Les lumières, apparaîtront. »

 

Mais, des lumières, et ben y’en a pas ! A part trois réverbères, il n’y a rien, rien et ri…

Des réverbères !? Et allumés, en plus ! C’est ça les lumières !

Oui, mais il y en a trois.

Peut-être qu’avec mon pouvoir… Ah oui, tiens ! Les atomes dessinent des formes à la place des lampadaires. Une lune sur le premier, un soleil sur le deuxième et une étoile sur le troisième.

Eh ! Je suis bien avancé maintenant ! C’est sûrement dans le message, caché au plus profond des mots. Alors attendez, que je réfléchisse… si je prends la lettre « d » et le « o » et puis le « h »… non, ça ne va pas ! Et si je prends tout simplement la première lettre de chaque phrase, ça fait… attendez… so… sol… sole… solei… plus un « L », ça fait « soleil » !

C’est le lampadaire « Soleil » !

« Allez, aboule, tu me veux quoi ? »

C’est quoi cette histoire ? Alors ! J’attaaaaaaaaaah…

Et je tombe, tombe, tombe, tombe, où, je ne sais pas mais je tombe, tombe, tombe, tom… ah non, tiens, je ne tombe plus !

Je suis debout dans une lumière aveuglante !… Non, pas si aveuglante que ça, finalement. Je vois un homme avec une longue barbe jaune fluo s’approcher et dire :

« Tu es maintenant diplômé : enquêteur-magicien avec pouvoir magique trop cool et super stylé de fou-malade ! Es-tu prêt à le devenir ?

- Et je pourrai diriger un vaisseau spatio-temporel ?

- Bien sûr, qu’est-ce que tu crois ?

- Et chanter à tue-tête sur la bosse centrale d’un chameau à trois bosses ?

- C’est fortement recommandé ! Alors tu acceptes ? Nous t’avons choisi car tu as un des pouvoirs les plus puissants du monde connu de la Terre-Carrée !

- La Terre-Carrée ?

- Une dimension parallèle où il y a des frigos buveurs d’encre réincarnés en tables coureuses de fond. Alors, tu acceptes ?

- Et comment !!!

- Parfait !

- Et tu remercieras le lampadaire de ma part ! »

Et là, je vois le vieux monsieur fondre en larmes !

« Mais pourquoi pleurez-vous ?

- Le lampadaire ! C’était moiiiiiiii ! »

 

FIN

Les blafes de la Source - de Paul de la Source

Le 10/12/2023

06,04,23

La racaille et la roussie

 

La racaille, ayant bouffé tout l’été,

Se trouva totalement foutue

Quand le blizzard fut arrivu.

Pas un seul petit os

De pantoufle ou de chameau.

Elle alla hurler « j’ai faim-ine »

Chez la roussie sa cousine.

La menaçant pour qu’elle lui prête

Quelques bains pour subsistête

Jusqu’à l’arrivée de la vermine nouvelle.

Je vous mordrai, lui dit-elle,

Avant le « Out », foi de racaille,

Cabaret et principal.

La Roussi n’est pas peureuse

Elle ne cède pas à la menace, ho !

« Qu’est-ce que tu foutais au temps beau ?

Dit-elle à cette emmerdeuse.

- Nuit et jour, en gros tout l’temps

Je hantais, sur un trapèze

- Vous hantiez, vous êtes balèze.

Eh bien ! Pensez maintenant. »

 

Le Gros-Dos et le Couche-Tard

 

Maître Gros-Dos, sur une table niché,

Tenait avec sa crêpe un forage.

Maître Couche-Tard, par l’odeur maraîché

Lui dit à peu-près ce tapage :

Et salut, Mister Gros-Dos.

Que vous êtes poli ! Que vous me semblez gros !

Sans mentir, si votre massage

Est le même que votre éclairage,

Vous êtes le Phénix des pauvres de cette forêt-ois.

A ces mots, le Gros-Dos ne reste pas de bois ;

Et pour montrer sa criante voix,

Il ouvre un large bec, laisse huiler sa proie.

Le Couche-Tard s’en mordit, et crie :

Mon bon petit vieux,

Apprenez que tout éditeur

Vit des dépenses de celui qui s’appelle Groot.

Cette leçon vaut bien un forage, somme toute.

Le Gros-Dos onctueux et pas repus

Buta, un peu plus tard, celui qui ne l’y prendra jamais plus !

 

La gargouille qui veut se faire aussi grosse que l’oeuf

 

Une gargouille vit un œuf

Qui lui sembla de belle taille.

Elle qui n’était grasse en tout comme un bœuf,

Envieuse s’étang, et souffle, et livre bataille

Pour se régaler de l’ovale en grosseur,

Disant : Regardez bien masseur ;

Est-ce assez ? Dites-moi ; j’y suis, oui ou mm… ?

- Nan. - M’y voilà donc ? - M’en fous. - Et là ?

- Pfff ! T’en es encore loin. La chétive picore

Se sangla si bien qu’elle claqua.

 

Le monde est plein de gens qui ne sont pas plus sages :

Tout Bourgeois veut buter son Seigneur,

Tout Petit Prince a son Aviateur

Tout livre-quis veut avoir des pages.

 

Le Barbouilleur et ses Enfants

 

Barbouillez, prenez de la peine :

C’est le front qui penche le moins.

Un riche Barbouilleur, sentant sa mort prochaine

Fit venir ses enfants, leur parla du petit coin.

Gardez-vous, leur cria-t-il, de vendre le « ritage »

Que nous ont balancé nos parents

Un trésor a craché dedans.

Je ne sais pas l’endroit ; mais un bon visage

Vous le fera schtroumpfer, vous en viendrez aux poux

Remuez votre derrière dès qu’on aura fait le « out ».

Creusez, fouillez, pêchez ; ne laissez nulle glace

Ou le pain ne passe et potasse.

Le père mort, les fils vous retournent la crêpe,

Ici, là-bas, partout ; si bien qu’au bout du flan

Il en rapporta du vin d’âge.

D’art gens, virgule de craché. Mais le père fut sage

De leur montrer avant sa mort

Que le crachat vient du trésor.