MÉDAILLON, FLATARLUF ET FILS, TOUT ÇA C’EST DES RÊVES !

Le 10/12/2023

Dans Romans

Eté 2023

Cette nouvelle a été proposée au concours de nouvelles 2023 de Pont St Esprit. Le sujet était : « Il faut de tout pour faire un monde ».

 

Hector se réveilla en sursaut :

« Noooooooooon ! »

Encore ce rêve !

 

Attention aux lecteurs qui voudraient aller plus loin : c’est à vos risques et périls !

 

Hector était un garçon assez petit pour son âge (qui était de douze ans). Pour compenser, il était très rusé. La preuve : il était orphelin et après la mort de ses parents, il avait fabriqué de faux papiers et s’était fait passer pour un garçon de dix-huit ans. Il n’était donc pas allé à l’orphelinat et avait acheté une maison avec l’argent de son compte en banque (il avait « vingt-deux ans » sur ce coup-là). Il vivait dans cette maison depuis bientôt trois ans.

 

Mais il y avait juste un petit problème de rien du tout : le cauchemar.

Et oui. Car depuis une semaine, Hector faisait le même rêve et chaque nuit, celui-ci était de plus en plus net. Un monstre. Un gros monstre velu et poilu. Hector était allongé dans son lit, la bête surgissait et passait au-dessus de lui pour voler… un objet précieux.

Quoi, il ne le savait pas.

Après ça, la créature disparaissait et laissait place à un monde complètement flou mais où planait une grande menace.

 

Ce matin-là, Hector se réveilla (encore) en sursaut.

Ça y était ! Il savait ce que c’était, l’objet précieux ! Ça l’avait travaillé toute la nuit !

C’était son médaillon, qu’il avait eu il ne sait trop comment, il ne sait trop où, mais ce qui était sûr, c’est que le monstre n’était pas seulement dans sa tête : le médaillon n’était plus dans le tiroir où Hector l’avait laissé.

 

C’était un médaillon extrêmement précieux. Hector ne savait pourquoi mais c’était extrêmement précieux.

 

La nuit suivante : plus de monstre, mais le monde qui était derrière Hector était de plus en plus net et de moins en moins flou (c’est la même chose mais c’est pas grave).

Une grande, une énorme menace pesait sur ce monde. Et le garçon devait la vaincre ! C’était son destin ! Il en était sûr… enfin, presque sûr.

Il entra dans son rêve. Comment ? Grâce à… Vous verrez plus tard.

 

Son rêve était un monde bizarre avec plein de trucs utiles et… non, surtout inutiles en fait !

Justement, un passant passait par là. Il portait un grille-pain sur la tête et devait avoir dans les trente ans. Hector lui demanda :

- Pourquoi portez-vous un grille-pain sur la tête ?

- C’est pour mieux de te griller mon enfant ! Nan ! J’rigole ! C’est à cause de la devise.

- Ah ? Et qu’est-ce que c’est la devise ?

- Bah, c’est « Il faut d... ». Eh ! Mais tu ne connais pas ça, ça veut dire que tu es un étranger ! 

L’individu sortit une fourchette du chalumeau qu’il portait à la taille.

« Ami ou ennemi ? demanda-t-il en menaçant Hector.

- Heu, ami ! Bien sûr !

- Bon, alors ça va, répondit le passant (qui d’ailleurs ne passait plus).

Hector reprit la parole :

- N’aurais-tu pas vu un gros monstre poilu ?

- Il est passé par là il y a moins d’une heure.

- Bien ! Il faut que je le poursuive car il m’a volé mon médaillon !!

- M’en balance !

- Dommage parce qu’il est très joli.

- Ah ?

- Il y a une étoile à cinq branches d’un côté et un nombre de l’autre.

L’interlocuteur d’Hector était de plus ne plus intéressé. Il reprit la parole :

- Et qu’est-ce que c’était comme nombre ? 2092 ? 327 ? 41 ?

- 666.

- … 

L’homme resta sans voix !

- Mais c’est le Médaillon de l’Infini, ça !

- Euh… Peut-être.

- Mais ce n’est pas possible ! Ce médaillon est au château du Flatarluf !

- Le quoi ?

- Le roi, si tu préfères. Nous allons y aller et nous verrons là-bas !

- Et le monstre ? C’est lui qui a volé le médaillon ! Il faut le poursuivre !

- T’inquiète, mon pote, il va dans la même direction que nous ! 

Là, l’individu parut se rappeler quelque chose.

« Il faut que je reprenne ma forme normale ! »

Il sortit de sa poche un petit parapluie qu’il déplia… et il rapetissa à la taille d’Hector qui de son côté avait la bouche ouverte et les yeux exorbités.

- En fait, j’ai douze ans, je crois que c’est ton âge, non ?

- Co… comment as-tu fait ça ?

- La devise du royaume !

- Quoi, la devise ?

- « Il faut d... »

- SALUT LES GARS !!! SALUT BARLOW !!! s’écria un lion qui passait.

- Tu t’appelles Barlow !? s’écria Hector.

- J’ai commandé un nouveau nom sur Omozane, il devrait bientôt arriver.

- TU AS VU, ILS ONT UN NOUVEAU SITE ! C’EST « XX XX XX.OMOZANE.OGRE ».

- Chez moi, dit Hector, on met « www » au début et « org » à la fin. Et puis, toi, le lion, tu ne serais pas Alsan, dans Le monde de Niarna1 ?

- AH, NON ! MOI, C’EST ANSLA. ALSAN EST MON FRÈRE. IL S’EST PERDU DANS UNE ARMOIRE MAGIQUE OU UN TRUC COMME ÇA, AVEC QUATRE GOSSES QUI VOULAIENT LE FAIRE SE BATTRE CONTRE UNE ESPÈCE DE SORCIÈRE BLANCHE… ENFIN, J’AI PAS TRÈS BIEN COMPRIS.

- Votre frère vous ressemble beaucoup !

- ON ME L’A DÉJÁ DIT !

- Mais ! Un lion qui parle, ça n’existe pas !

- TU NE CONNAIS PAS LA DEVISE ? C’EST : « IL FAUT DE... »

Ansla fut coupé net par Barlow qui s’écria :

- Je m’ennuie ! Tu viens ? On a un monstre à poursuivre, je te rappelle ! Allez, dépêche, euh, machin, là ! Ha ! Tu ne m’as même pas dit ton prénom !

- Moi, c’est Hector, dit Hector avec une certaine fierté dans la voix. C’est sûr que Barlow ou Ansla, c’est moins joli ! poursuivit-il tout bas.

- On peut y aller, je suis prêt.

- HO ! VOUS ALLEZ OÙ ? VOUS ALLEZ OÙ ? JE PEUX VENIR AVEC VOUS, DITES ? demanda le lion.

- Oui ! Tu peux venir, dit Barlow sur un ton de profonde lassitude.

 

Hector se mit en route. Il marcha dix mètres, s’arrêta et se retourna. Barlow et Ansla étaient restés là où ils étaient. Ils le regardaient avec des yeux ronds.

- MAIS, QU’EST-CE QUE TU FAIS ? demanda Ansla.

- Oui, qu’est-ce que tu fais ? répéta Barlow.

- Bah ! Je vais au château ! répondit Hector.

- ET TU COMPTES MARCHER ? répliqua Ansla.

- On va plutôt utiliser ça, dit Barlow en sortant de son chalumeau un boîtier vert et bleu avec un bouton « Avance rapide » et un dessin de marmotte dessus. C’est mon nouveau « avanceur-de-temps-catapulte-à-marbre ». Je l’ai reçu du Père Nëol.

- On ne dit pas plutôt « Père Noël » ? demanda Hector.

- Non, tu sais, le Père Nëol, il a formé un groupe de musique avec ses chameaux, « La Compagnie Nëol2 », tu sais !

- Non, je ne savais pas. Bon, et comment est-ce que ça marche, ta balançoire à rocher ?

- IL FAUT APPUYER SUR LE BOUTON, CE QUI FAIT AVANCER LE TEMPS. NOUS SERONS AU CHÂTEAU EN TROIS TEMPS, DEUX MOUVEMENTS ! expliqua Ansla.

- Qu’est-ce qu’on attend ? demanda Hector.

- Mais rien, dit Barlow.

- NOUS Y SOMMES DEJÁ, dit Ansla.

 

Barlow avait appuyé sur le bouton.

Il y eut un grand flash… et ils se retrouvèrent devant le château.

On entendit alors Barlow s’écrier :

« Au secours ! Je suis aveugle ! Je vois tout gris ! »

Hector, qui avait solution à tout, répondit :

« Il suffirait que tu te décolles du mur sur lequel ta figure est aplatie... »

Barlow s’écria d’émerveillement :

- Ça marche ! Tu as réponse à tout, toi ! 

- LE NARRATEUR L’A DÉJA DIT PLUS HAUT, ALORS ARRÊTE TON CIRQUE ET VIENS NOUS AIDER Á TROUVER UNE ENTRÉE ! répliqua sèchement Ansla.

- Ho ! Ça va ! marmonna Barlow.

 

Le château était un énooooorme cube carré avec une seule et unique fenêtre sur chaque face (même celle du dessous mais ce n’était qu’une légende car personne ne pouvait vérifier). Il y avait une grande porte sur la face sud.

Hector tourna le coin sud-est et s’écria :

« J’ai trouvé l’entrée ! »

 

Les trois amis s’approchèrent. Un garde était couché devant la porte.

- Pourquoi êtes-vous couché par terre ? demanda Hector.

- J’attends la relève de la garde.

- MAIS C’EST COMPLÈTEMENT IDIOT ! dit Ansla.

- Oui mais c’est la devise du royaume.

Hector, qui voulait enfin la connaître, se dit que c’était le bon moment pour placer :

«  Alors c’est quoi cette fou… -BIP !- devise !? »

Le garde répondit :

- C’est : « Il... »

- Qui a dit un gros mot ? gronda une voix venant… du château.

Le garde expliqua :

- Le Flatarluf…

- Le quoi ? fit Hector.

- Le roi ! fit Barlow.

- Ha ! fit Hector. 

Le garde continua :

« Le Flatarluf, donc, n’aime pas qu’on dise des gros mots et il a des écouteurs partout dans et autour de son château. »

La voix du Flatarluf reprit :

- Tu as bien expliqué, donc tu montes en grade. Tu deviens officier deuxième classe. Et on se passera de ton habituelle « danse de la joie ».

- Dommage… murmura le garde.

- Et puis les deux gamins et le lion, entrez. Allez en salle d’attente, c’est la première porte à droite en haut de l’escalier sud.

 

Hector, Barlow et Ansla traversèrent la cour, montèrent l’escalier sud qui avait exactement trente-deux marches et s’arrêtèrent devant la porte qu’ils ouvrirent.

Sur le mur, une pancarte disait :

                                         SALLE D’ATTENTE

                      Attention aux magazines bleus, ils mordent.

                                        

Les trois amis s’installèrent, mais pas pour longtemps car la musiquette de la SNCF (Salle d’attente Nationale pour les Citoyens de la Flatarlufie) retentit :

« Toum, Tum, Tiloum ! Vous allez entrer en gare de Salle d’audience. Vous êtes à bord du train sédentaire numéro 3124 à destination de Salle d’audience. Veuillez respecter les équerres de sécurité. SNCF, les idées d’Eugénie ! SNCF répare, SNCF remplace3 »

 

Hector très étonné se leva et alla jeter un coup d’oeil à une fenêtre donnant sur le couloir.

- HAAAAAAAA ! s’écria-t-il. Nous bougeons ! La salle roule comme un train vers le bout du couloir !

- C’est normal, dit Barlow.

- TU N’AS PAS ENTENDU L’ANNONCE ? compléta Ansla.

- Mais, dit Hector stupéfait, les salles d’attente ne sont pas des trains ! Ça n’existe pas, ça !

- C’EST Á CAUSE DE LA DEVISE, expliqua Ansla. »

Barlow continua :

- Tu sais : « Il faut de... »

 

A ce moment-là, la voix de la SNCF reprit :

« Vous venez d’entrer en gare de « Salle d ‘audience ». Ne descendez pas avant l’arrêt de la salle d’attente. Merci. »

 

Ils se levèrent, posèrent les magazines et poussèrent la porte. Ils se retrouvèrent dans une immense pièce avec un énorme tronc au milieu et un éléphant dessus… Non, pas un éléphant. Un homme avec la corpulence de l’animal en question.

- Bonjour ! dit l’homme. Je suis le Flatarluf.

- Bonjour, votre roititude ! s’exclamèrent les trois amis en même temps.

- Appelez-moi « Flatarluf ».

- Oui, Flatarluf ! dit Hector. »

 

Barlow expliqua :

« J’ai trouvé Hector ici présent sur la route. Il dit avoir possédé le Médaillon de l’Infini. »

A ce moment précis, le Flatarluf s’écria :

« Mon fils ! Je savais que je te reverrais un jour ! Viens faire un câlin à ton gros papa ! »

Hector recula d’un pas.

« Attendez, là ! Comment ça, je suis votre fils ? »

 

Le Flatarluf raconta alors la triste histoire de son fils.

- Il y a bien longtemps (enfin, à peine trois ans), j’étais chez IQUEA avec toi. Ils vendaient des portails magiques 2.0. Ce jour-là, je t’avais prêté le Médaillon de l’Infini parce que tu es l’héritier du trône et surtout parce que je ne peux pas résister à un seul de tes caprices. Tu regardais les portails, tu as trébuché et tu es passé à travers l’un d’eux. Et en arrivant dans le monde des humains, tu t’es cogné la tête et tu as tout oublié. Le portail était défectueux : il s’est refermé juste après et je n’ai jamais pu te retrouver. Le médaillon était donc perdu jusqu’à aujourd’hui.

- Il y a juste un petit problème… risqua Hector.

- Lequel ? demanda le Flatarluf.

- On m’a volé le médailllon ! continua hector.

- C’est pas grave ! dit le Flatarluf, puis il hurla : QUOI !!!!!!!!!!

- TIENS ? IL SE MET A PARLER COMME MOI ! dit Ansla.

- Et qui te l’a volé ? reprit le père d’Hector.

- C’est, répondit ce dernier, un gros monstre poilu et velu. Que, d’ailleurs, j’ai vu plusieurs fois en rêve avant.

- Ça, expliqua le Flatarluf, c’est parce que tu as le pouvoir de prédiction, comme tous ceux de la lignée des Flatarluf. Quant au monstre, ne serait-ce pas quelque chose comme ça ? »

Il sortit une photo de sa poche et la montra à Hector.

- C’est lui, confirma celui-ci.

- J’aurais dû m’en douter ! s’écria le roi. C’est un des soldats de ce comte Inant !

- Qui est le comte Inant ? demanda Barlow.

- Un duc qui m’a trahi et a formé sa propre armée de monstres pour conquérir le royaume.

- C’EST AFFREUX, dit Ansla. »

Le Flatarluf continua :

- Maintenant qu’il a le médaillon, il va pouvoir conquir4 le monde !

- Mais, fit Hector, qu’a-t-il de spécial ce Médaillon de l’Infini ?

- Il a un pouvoir de soumission.

- C’EST HORRIBLE, dit Ansla. »

Hector prit une décision :

- Je vais aller casser la… figure à ce comte Inant. Si quelqu’un veut m’accompagner, qu’il le dise maintenant ou qu’il se taise à jamais. Ansla, Barlow ! Vous êtes volontaires !

- TU ES SȖR ? demanda le lion.

- Oui ! confirma Hector.

- Mon fils est un héros ! sanglota le Flatarluf en larmes.

Il s’arrêta de pleurer et dit :

- Tu vas recevoir un entraînement de « Nain Jaune ».

- On ne dit pas plutôt « Ninja » ? dit Hector, pensif. 

Le roi le détrompa :

« Non, non ! On dit bien « Nain Jaune » ! »

 

L’entraînement se révéla être deux choses :

- Regarder le film Karaté Kid

et

- Faire un jeu de réalité virtuelle où il fallait dégommer des ennemis.

 

Après ces activités passionnantes, Hector, Barlow et Aslan firent leurs adieux au Flatarluf qui était (encore) en larmes.

- Mon brave Ansla, snif, dit-il, pourquoi parlez-vous COMME CA ?

- JE SUIS TOMBÉ DANS LA MARMITE DE MAJUSCULES QUAND J’ÉTAIS PETIT.

- Ha ! Snif !

Barlow demanda :

- Est-ce qu’on utilise mon « avanceur-de-temps-catapulte-à-marbre » ?

- Attends ! Attends ! On ne sait même pas où habite le comte Inant ! s’écria Hector. »

Le Flatarluf dit en montrant le Nord :

- Son château est tout là-bas. Tout au bout du royaume.

- C’EST PARTI ! lança Ansla.

 

Barlow appuya sur le bouton de son avanceur de temps.

Quelques secondes plus tard, Hector, Barlow et Ansla arrivèrent devant le château.

C’était un grand bâtiment en pierres noires avec de grandes tours pointues. Il était exactement comme les châteaux maléfiques dans les films de Wilt Dasney.

 

Les trois amis se rapprochèrent de l’entrée. Deux gardes la surveillaient. Deux monstres exactement comme celui qui avait volé le Médaillon de l’Infini à Hector.

A la vue des garçons, le monstre de gauche s’écria :

«  Halte ! Qui vive ? »

Hector murmura à ses amis :

« Qu’est-ce qu’on fait ? »

Ansla demanda :

- BARLOW, DANS TON CHALUMEAU, TU N’AURAIS PAS QUELQUE CHOSE QUI PUISSE SERVIR ?

- Bin...

Hector rappela au fauve :

- Tu es un lion, Ansla ! Tu peux leur sauter dessus, les tuer et les manger !

- HA NON ! LEUR SAUTER DESSUS, D’ACCORD ! LES ASSOMMER, D’ACCORD ! MAIS LES MANGER, HORS DE QUESTION ! JE SUIS VÉGÉTARIEN, MOI, MÔSSIEUR !

- D’accord, d’accord ! Assomme-les seulement si tu veux, mais fais vite car je crois qu’ils en ont marre d’attendre !

 

Les deux gardes couraient vers les trois amis à pleine vitesse, les armes en avant. Ils furent coupés dans leur élan par Ansla qui leur tomba sur le visage et les renversa. Une fois par terre, ils furent assommés par deux grosses branches qu’Hector et Barlow avaient ramassées un peu plus loin.

 

Après s’être assurés que les monstres ne bougeaient plus, Hector, Barlow et Ansla passèrent le pont-levis et entrèrent dans le château. Ils traversèrent la cour, montèrent des escaliers, en descendirent d’autres, traversèrent de grandes salles sans rien trouver. Tout était vide !

- On va voir dans les souterrains, décréta Hector.

- Tu sais, dit Barlow, il fait très noir, en bas.

- ET FROID ET HUMIDE ! compléta Ansla.

- Bande de trouillards ! s’écria Hector. Vous recevrez une fessée !

Barlow dit précipitemment :

« D’accord ! D’accord ! On te suis. Nous cédons devant le nombre. Tu es plusieurs et nous sommes seuls. »

 

Ils descendirent des escaliers à n’en plus finir et arrivèrent finalement dans une pièce où tout était noir. Même le trône où était assis le comte Inant. Et oui ! Parce qu’il était là !

- Comte Inant ! Dites-moi comment vous m’avez retrouvé dans le monde des humains !

- C’est simple, j’ai construit une machine pour pister le médaillon. Elle marche à l’énergie démoniaque dont je suis chargé. Le Flatarluf aurait pu en faire de même s’il avait été un tantinet méchant. J’ai donc envoyé un de mes gardes récupérer l’objet de ma future victoire sur le royaume du Flatarluf ! Niah ah ah !

- Rendez-nous le médaillon ! lui ordonna Hector.

- J’aimerais bien, dit le comte Inant d’un air fourbe, mais vois-tu, je l’ai perdu !

- Ho non ! se désola Barlow.

- NOUS N’AVONS PLUS QU’Á RENTRER AU CHÂTEAU DU FLATARLUF ! se résigna Ansla, d’un air plutôt soulagé.

- Attendez ! leur cria Hector. Je crois que M. Inant a perdu le Médaillon de l’Infini dans sa poche : il dépasse !

- Sale mioche ! hurla le comte.

Et il s’enfuit à toutes jambes.

Le problème, c’est que la porte de sortie était située derrière les trois amis. Le comte Inant leur fonça dessus. Il renversa Barlow, fit tomber Ansla, passa devant Hector et s’étala de tout son long car celui-ci venait de lui faire un croche-pied. Ansla arriva et flanqua au comte un coup de patte bien placé qui l’assomma. Hector lui reprit le médaillon et Barlow le ficela comme un saucisson.

 

Après avoir passé la nuit dans une des nombreuses chambres du château, les trois amis et le comte Inant, toujours ficelé, retrournèrent au château du Flatarluf.

Bien sûr, ils utilisèrent l’« avanceur de temps » de Barlow (ça va quand même plus vite).

Le comte Inant finit dans les geôles du château.

Le soir du retour triomphal des deux garçons et du lion, un grand banquet fut organisé. Le Flatarluf fit un beau discours où tout le monde s’endormit et à la fin il demanda à Hector :

- Veux-tu dire un mot, mon fils ? Après tout, tu es le futur Flatarluf !

- Je voudrais juste savoir quelque chose. Qu’est-ce que c’est cette devise, à la fin ?

Le Flatarluf dit :

«  Et bien, c’est :

Il faut de tout

pour faire un monde. »

Et Hector se réveilla. Il ne se rappelait plus de rien, à part d’un gros monstre poilu qui lui volait son médaillon, qu’il avait eu il ne sait trop comment, il ne sait trop où. Derrière le monstre, il y avait un monde où planait une grande menace.

Mais ce qui était sûr, c’est que le monstre n’était pas seulement dans sa tête : le médaillon n’était plus dans le tiroir où il l’avait laissé.

 

Pré-FIN

 

PS : Comment Hector est-il entré dans son rêve ? Et bien… je n’en sais rien !

 

FIN Finale

Notes:

1-Aslan dans Le monde de Narnia

2-La Compagnie créole

3-Slogans publicitaires  : « Gifi, des idées de génie », « Carglass répare, Carglass remplace »

4-D’après un sketch des Inconnus